Hygrophorus persoonii Arnolds, Ss genre Limacium, Sect. Olivaceoumbrini
- Hygrophorus persoonii
- Hygrophorus olivaceoalbus
H.persoonii et H.olivaceoalbus
La question est de savoir si, en dehors de l'habitat et de l'habitus (trés variable avec les conditions climatiques) existent des possibilités d'autres différentiations.
- au niveau des réactifs.
Tableau de M.Candusso dans Hygrophorus, Fungi Europaei, page 95:

A noter que l'on a pas d'information sur H.olivaceoalbus, sauf la réaction de NaOH sur le stipe.
En plus la plupart des autres auteurs mentionnent la réaction verte au contact de l'ammoniaque, cuticule et pied (Roux).
- au niveau micro.
La distinction cruciale entre H.persoonii et H.olivaceoalbus, en dehors des questions d'habitat et d'habitus, semble être le point des incrustations dans le piléipellis, caractère bien mentionné chez M.Candusso.
Les dimensions sporiques semblent prometteurs, 3 mesures sur H.persoonii donnent L autour de 10 μ, 1 mesure sur H.olivaceoalbus donne au contraire L=13.2 μ. A suivre.
Résultats (H.persoonii, récolte du 5/12/11, Serves-sud)
- L'utilisation de réactifs à des fins de détermination paraît assez aléatoire.
- NH4OH.
En particulier l'emploi de l'ammoniaque toujours présenté comme moyen de différentiation (Candusso, Courtecuisse). A été observé précédemment (station H.persoonii de Vesancy), mais trés marginal cette année sur les exemplaires de Vesancy et de Serves. Perte d'efficacité du réactif ? possible mais des essais ont été faits avec le réactif de la SMG plus récent. A suivre à l'occasion. Peut être lié à la présence d'incrustations et la dispersion de celle-ci sur la cuticule.
La chair donne bien un vert clair, ce qui semble dissocier
l'ammoniaque des incrustations, bien sûr inexistantes dans la chair.
- KOH ou mieux NaOH donnent une réaction positive ( orange roussâtre) en haut du pied ou en bas sur le gelin, semble t'il assez constante. Aussi la marge du chapeau semble assez sensible. Sur la chair, la réaction est faible, vert clair, comme celle de NH4OH. Assez reproductible.
- L'étude micro des exemplaires de la station de Serves aboutit aux conclusions suivantes:
-
Les incrustations sont faciles à observer dans le piléipellis sous forme d'hyphes incrustées, hyphes ±libres noyées dans le gelin
épais recouvrant la cuticule. Le milieu d'observation est la potasse, mais l'eau va trés bien également.
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Ces incrustations semblent
- trés localisées sur la cuticule. Succès non garanti, chercher vers le mamelon coloré présentant des vergetures enfuies dans le gélin. Un essai (négatif) dans le gélin du pied et la chair du stipe.
- trés labiles. On voit un essaim de micro particules (~1μ) formant un fourreau autour de l'hyphe. Reste des incrustations vertes ou bleu foncé (de 1 à qq μ) sur la paroi externe, peut être plus belles dans KOH(?). De nb hyphes ont aussi des incrustations internes ou simplement un contenu verdâtre. Enfin (conséquence du premier point?) de nb hyphes sont parfaitement hyalines.
Finalement, aprés plusieurs études, ces incrustations sont loin d'être évidentes et pour le moment sont à mettre au même niveau que la réaction avec l'ammoniaque.